Dépistage par test HPV

Moins 60 à 70 % des cancers invasifs

Publié le 07/11/2013
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L’ANALYSE des données de quatre études majeures menées au Royaume-Uni, en Italie, aux Pays-Bas et en Suède montre qu’un dépistage primaire du cancer du col basé sur un test HPV permet de réduire de 60 à 70 % le risque de cancer invasif du col comparativement à la cytologie, examen pratiqué en routine dans de nombreux pays développés (1). Au total, dans ces essais, plus de 175 000 femmes âgées de 20 à 64 ans ont été suivies en moyenne 6,5 ans. Si, au cours des 2,5 premières années, le nombre de cancers invasifs a été similaire dans les deux groupes, il a par la suite été réduit chez les femmes ayant bénéficié d’un dépistage par test HPV. La protection supplémentaire vis-à-vis du cancer invasif du col conférée par le test HPV a été particulièrement marquée chez les femmes âgées de 30 à 35 ans. Les auteurs soulignent également qu’un test HPV tous les 5 ans est plus efficace, en termes de réduction des cancers invasifs du col, qu’une cytologie tous les 3 ans.

Si le principe d’un dépistage primaire fondé sur un test HPV semble ne plus devoir être discuté dans les pays développés, ses modalités restent toutefois à définir : quel test ? À quels âges et quels intervalles ? Faut-il mettre en place une stratégie de triage après un test positif ?

(1)http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PII UPDATE WHEN PII AVAILABLE /abstract


Source : Le Quotidien du Médecin: 9278