Le choix de la méthode

De nouvelles techniques évaluées

Publié le 07/11/2013
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Crédit photo : PHANIE

UNE ÉTUDE pilote française, menée dans le département du Maine-et-Loire a évalué l’acceptabilité d’un test urinaire de dépistage du HPV (1). Différents travaux ont en effet montré que l’autoprélèvement est un facteur améliorant l’observance au dépistage, point important quand la couverture actuelle du dépistage n’est que de 58 %.

Entre novembre 2012 et janvier 2013, 5 000 lettres ont été envoyées à des femmes du département âgées de 40 à 65 ans qui n’avaient pas fait de frottis malgré deux sollicitations en 9 mois. Le courrier leur proposait d’essayer une autre méthode de dépistage que le frottis et d’envoyer un échantillon d’urines au laboratoire de virologie du CHU d’Angers (où les échantillons ont été analysés par PCR). En cas de positivité, la femme était contactée par son médecin pour réaliser un frottis.

Sur les 771 échantillons reçus, 703 ont pu être analysés. Un HPV à haut risque a été mis en évidence dans 29 cas. Pour l’instant, 19 femmes avec un résultat positif ont bénéficié d’un frottis : 11 étaient normaux, 3 ASC-US, 2 lésions de bas grade et 3 lésions de haut grade (dont une CIN3 confirmée).

Des résultats encourageants, puisque cette approche a permis de dépister des lésions de haut grade chez des femmes non suivies régulièrement, estiment les auteurs de ce travail.

Une autre étude (2) a évalué l’intérêt de l’utilisation du dispositif d’auto-échantillonnage Delphi Screener combiné au test Arbor Vita de détection de l’oncoproétine E6 des HPV 16 et 18, chez des femmes ayant un cancer invasif du col de l’utérus. La comparaison était faite les échantillons receuillis par le médecin, génotypés par PCR. Les données sur 15 patientes HPV 16 et 18 positives confirment la concordance des résultats avec les deux méthodes. Le test combiné au lavage vaginal s’est montré facile à réaliser et a été bien accepté. Il pourrait faciliter la prévention secondaire chez les femmes à haut risque de dysplasie sévère.

(1) Reiser J et al. Urinary HPV testing as an alternative to the cervical smear in cervical cancer screening: a pilot study in Maine et Loire.

(2) Krings A et al. Testing for cervical dysplasia by vaginal lavage and e6 oncoprotein assay – a pilot trial.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9278