TOUT LE MONDE s’accorde pour agir sur les risques sociaux en entreprise le plus en amont possible. Dans le cadre du réseau de chercheurs PEROSH*, la question du bien-être au travail anime depuis 2009 un groupe de travail européen. Deux questions sont posées par les experts des différents pays, explique Vincent Grosjean** : « Est-il possible de dégager des points de consensus sur ce que recouvre le thème du bien-être et quels supports pourrions-nous développer pour l’aborder dans les entreprises ? ». Aujourd’hui ce groupe définit le bien-être comme un état subjectif caractéristique d’un fonctionnement optimal sur le plan social. Autrement dit, précise Vincent Grosjean, « les approches bien-être au travail visent à prendre en compte simultanément les aspects salutogènes (construction de la santé) et pathogènes (dégradation de celle-ci) de l’activité professionnelle. Les démarches « bien-être » dépassent la prévention des risques puisqu’elles ont également pour but de construire la santé et la performance au travail. Le bien-être peut être caractérisé à trois niveaux : individuel (état subjectif positif), social (qualité des relations avec autrui, insertion dans le collectif) et professionnel (les conditions du bien-être tiennent à des choix organisationnels et éthiques du milieu de travail). La question du bien-être reste pertinente quel que soit l’état de santé (handicap, maladie chronique) ». Sur ces bases de consensus, le groupe de travail PEROSH travaille à des actions de prévention à mettre en œuvre et à l’évaluation de leur efficacité à partir d’indicateurs communs à différents pays. Il propose ainsi des supports à utiliser en entreprise pour aborder la question du bien-être. Ainsi, un « arbre du bien-être » permet de souligner « la multiplicité des apports d’une politique de bien-être aux plans individuels, collectifs et organisationnels et montre en outre qu’un des enjeux pour l’intervenant en santé au travail est de faire saisir l’intérêt d’un tel cercle « vertueux » pour l’entreprise, son personnel et ses dirigeants. Dans la même veine, poursuit Vincent Grosjean, l’INRS travaille actuellement sur cette question en expérimentant notamment des supports au dialogue à utiliser en entreprise. Il s’agit d’Images-contexte. Celles-ci permettent de s’abstraire de situations trop individuelles pour focaliser le dialogue sur les points d’amélioration. Elles sont actuellement en cours d’expérimentation ».
*Partenariat pour la recherche en santé et sécurité au travail
**Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Vandœuvre-lès-Nancy
Article précédent
Organisable lors des visites médicales
Article suivant
Les interventions doivent être concrètes pour être durables
Le travail et la santé
Convergences
Un risque de cancer du sein plus élevé
A chaque travail sa drogue
Au service d’intérêts managériaux
Inaptitude : le médecin responsable
La vigiliance s’organise
Pour la déclaration et l’orientation du patient
La preuve par l’écrit
Renseigner plus et mieux
Les indications de l’ECG
Evaluer la charge physique
Les interférences du milieu du travail
Poursuivre sa carrière
Promouvoir les gestes qui sauvent
La reprise du travail est salutaire
Une prise en charge qui s’anticipe
Les Franciliens n’ont pas le moral
Un pilote pour les maladies émergentes
Une nomenclature pour comprendre
Un observateur de terrain privilégié
Le faire sortir de l’ombre
Dans le flou de la loi
Une partition qui ne s’improvise pas
Les travailleurs au cœur d’une surveillance en réseau
Des outils de prévention
Au moins 7 heures de sommeil par jour
Dix ans d’éxpérience
Organisable lors des visites médicales
Le point de vue européen
Les interventions doivent être concrètes pour être durables
Les mots pour le dire
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024