Grand pourvoyeur de gastro-entérites

Vaccination antirotavirus jugée très positive

Publié le 13/11/2014
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Chaque année, les gastroentérites aiguës à rotavirus (GEA-RV) entraînent le décès de 450 000 à 500 000 personnes dans le monde, très majoritairement dans les pays en voie de développement. En France, entre 7 et 17 enfants de moins de 3 ans succombent annuellement à cette pathologie qui occasionne, dans le même temps et pour la même population, 30 000 recours aux urgences hospitalières et plus de 150 000 consultations chez le généraliste.

Selon le Dr Robert Cohen du CHIE de Créteil a rappelé que « les rotavirus sont extrêmement contagieux (mains et surfaces) et touchent la quasi-totalité des enfants dans les 2 à 3 premières années de leur vie. Les formes les plus sévères sont observées chez l’enfant de 6 mois à 2 ans et lors du premier épisode infectieux, d’où l’intérêt de la vaccination chez l’enfant de moins de 6 mois ».

Une baisse significative des hospitalisations et des infections nosocomiales

Les premières études concernant les 2 vaccins oraux actuellement disponibles en France et commercialisés par Merck (Rotateq, vendu en France par Sanofi Pasteur Msd) et GSK (Rotarix) montrent un niveau d’efficacité équivalent (sans étude comparative) avec une baisse moyenne des hospitalisations d’au moins 80 %. En France, en l’absence de vaccin, 1 enfant sur 50 risque de développer une GEA-RV sévère. Ce risque chute à 1 sur 1000 en cas de vaccination.

Dans ses nouvelles recommandations rendues publiques en février dernier, le HCSP a pris en considération, outre les données déjà exposées, celles en en faveur d’une immunité de groupe en cas de couverture vaccinale élevée et l’évaluation désormais précise du risque de survenue d’invaginations intestinales aiguës (IIA)post-vaccination, pour les deux vaccins existants.

Comparé à la fréquence des IIA spontanées, ce risque est faible (1 à 6 cas pour 100 000 enfants vaccinés) et essentiellement limité à la période de 7 jours suivant l’administration de la première dose. L’information des familles par le vaccinateur sur ce risque, ainsi que sur les manifestations cliniques et la nécessité de consulter sans délai doivent permettre une prise en charge précoce de cette affection.

Benoît Thelliez

Source : Le Quotidien du Médecin: 9365