Nutrition préopératoire : recommandations actualisées

Publié le 23/03/2011
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Crédit photo : S Toubon

Les recommandations sur la nutrition artificielle périopératoire en chirurgie programmée de l’adulte, qui dataient de 1994, ont été actualisées fin 2010 par la Société francophone nutrition clinique et métabolisme (SFNEP) et la Société française d’anesthésie réanimation (SFAR)*. L’une des questions traitées concerne la nutrition avant l’intervention. « La dénutrition en préopératoire constitue un facteur de risque indépendant de complications postopératoires », rappelle le Pr Ronan Thibaut (CHU de Nantes). Même si cette période « peut être l’enjeu d’altérations métaboliques dues à la pathologie de base et à une réduction des ingestas », note le Pr Pauline Coti-Bertrand (CHU vaudois, Lausanne), l’utilisation d’un support nutritionnel n’est pas systématique. Elle n’est pas recommandée chez les patients de grade nutritionnel (GN) 1 (non dénutris et chirurgie non à risque élevé de morbidité et absence de facteur de risque de dénutrition). Les patients de GN 2 et 3 doivent « probablement » bénéficier d’une prise en charge nutritionnelle avant la chirurgie : conseils diététiques et compléments nutritionnels pour les premiers, compléments nutritionnels et nutrition entérale ou parentérale pour les seconds. Pour les patients de GN 4, la recommandation est plus forte : ils doivent avoir une assistance nutritionnelle préopératoire sous la forme d’une nutrition entérale ou parentérale d’au moins 7 à 10 jours. Si les indications du support nutritionnel sont respectées, on observe une diminution significative de la morbimortalité périopératoire.

Lille. 8es journées francophones de nutrition.

*Chambrier C et coll. Nutrition clinique et métabolisme 2010 ; 24 : 145-56.


Source : Nutrition