• LA MANGUE
Tous les fruits sont peu ou prou de bonnes sources de vitamines et de fibres, mais chacun présente ses particularités. Parmi la longue liste des fruits venus d’Asie, la mangue est l’un des plus connus. Ce fruit ovoïde, qui aurait été initialement cultivé en Inde il y a plus de 4 000 ans, est de taille plus ou moins grande selon sa variété. Aujourd’hui importé de différentes régions du monde, la mangue est proposée au rayon frais toute l’année, mais elle supporte très bien la congélation.
La mangue est très riche en carotène - qui lui confère sa couleur orangée - aux propriétés antioxydantes. Elle apporte également des quantités intéressantes de polyphénols, de vitamine C, de folates et de niacine. Sa chair est riche en fibres, en particulier solubles, dont la proportion tend à augmenter avec la maturité du fruit. De ce fait, la mangue est un aliment potentiellement intéressant en termes de prévention des cancers (1) et des maladies cardiovasculaires (2).
Les vertus de la mangue ne doivent pas faire oublier quelques effets « négatifs ». Comme avec d’autres fruits tropicaux, les personnes allergiques au latex, présent dans la peau du fruit, peuvent en effet avoir une hypersensibilité à la mangue avec, à l’extrême, un risque de réaction anaphylactique. De même, des réactions croisées avec des légumes comme le céleri ou la carotte ont été rapportées chez des sujets allergiques à la mangue.
•LE LITCHI
Autre fruit originaire d’Asie, plus précisément de Chine (ce qui lui valut d’ailleurs l’appellation de « cerise de Chine »), très présent sur nos marchés : le litchi. Ce fruit à la saveur de rose douceâtre très particulière, commercialisé depuis longtemps en conserve ou dénoyauté en sirop, est depuis quelques années retrouvé frais dans nos contrées en hiver, où il égaye notamment les tables de Noël.
Le litchi est très riche en vitamine C, autant voire plus que les agrumes. Ainsi, une portion de ce fruit couvre 80 % des besoins quotidiens en vitamine C. Comme la mangue, le litchi est étudié pour ses propriétés antioxydantes, et son impact positif potentiel sur le risque de cancer, notamment du sein (3) et de maladies cardiovasculaires. Et comme la mangue, il expose à un risque d’allergie alimentaire.
• LE FRUIT DU DRAGON
Le pitaya, plus communément appelé fruit du dragon, est le fruit de différentes espèces de cactus. Originaire du Mexique, il a été importé au Vietnam il y a deux siècles environ et, depuis, est cultivé dans toute l’Asie du sud-est, où il est extrêmement populaire. En France, il n’est importé que depuis quelques années. Il en existe plusieurs variétés comestibles, avec une peau rose ou jaune et une chair blanche ou rouge parsemée de petits pépins noirs évoquant l’aspect du kiwi. Très rafraîchissant, le fruit du dragon a un goût peu prononcé, que d’aucuns qualifieront de fade. Mais il reste très attrayant par son aspect et ses qualités nutritionnelles. Les graisses contenues dans ses petits pépins lui confèrent, selon la tradition, un effet laxatif. Sa pulpe est par ailleurs riche en antioxydants, en particulier en bêtacyanine. Ce pigment bien connu, qui donne sa couleur rouge à la betterave, stimulerait le système immunitaire. Le fruit du dragon aurait également la capacité de réduire le taux d’acide urique. Tout comme les deux fruits précédents, le pitaya peut être responsable d’allergies (4).
(1) Noratto GD et al. Anticarcinogenic effects of polyphenolics from mango (Mangifera indica) varieties. J Agric Food Chem 2010 ; 58 : 4104-12.
(2) Beltran AE et al. Vascular effects of the Mangifera indicaL. extract. Eur J Pharmacol 2004 ; 499 : 297-305.
(3) Wang X et al. Anticancer activity of litchi fruit pericarp extract against breast cancer in vitro et in vivo. Toxicol Appl Pharmacol 2006 ; 215 : 168-78.
(4) Damiani E et al. « Allergy to red pitaya ». Allergy 2008 ; 63 : 1252-3.
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