Assurer des apports nutritionnels adaptés aux enfants âgés de 1 à 3 ans est d’autant plus nécessaire que cette période est essentielle pour le développement psychomoteur. Le jeune enfant n’a pas les mêmes besoins nutritionnels que l’adulte et doit donc bénéficier d’une alimentation spécifique. Un passage trop rapide à une alimentation adulte entraîne un risque de déficiences en vitamines, minéraux et acides gras essentiels (AGE), et d’excès en protéines et en sel, fait remarquer le Dr Martine Prat (Paris). Les produits frais ont des avantages en particulier en termes de bénéfice éducatif, mais aussi des limites concernant, notamment, leur teneur en nitrates et pesticides qui est souvent supérieure aux normes réglementaires pour les aliments infantiles. Les surgelés se caractérisent par des apports intéressants en vitamines et minéraux, et une présentation séduisante. Le Dr Prat conseille de les choisir natures. Enfin, la pédiatre rappelle que les produits « bio » n’ont « pas d’avantage nutritionnel ou sanitaire significatif prouvé ». Le lait de vache entier n’est pas adapté à l’alimentation du jeune enfant car il contient trop peu de fer et d’AGE. « Consommer du lait de suite ou du lait de croissance est la seule garantie d’une nutrition optimale de l’enfant de moins de 3 ans », souligne le Dr Marc Bellaïche (Paris) en précisant que « l’écart du prix journalier entre lait de vache et lait de croissance est faible au regard des bénéfices nutritionnels apportés ».
Conférence de presse organisée par le syndicat français des aliments de l’enfance.
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