Comment repérer « efficacement » parmi l’ensemble des patients souffrant de rachialgies chroniques ceux qui ont des rachialgies inflammatoires et qui devraient donc au moins bénéficier d’une consultation rhumatologique à la recherche d’une éventuelle spondyloarthrite ? Des auteurs allemands se sont posé la question de savoir si ce « dépistage » ne pourrait pas être réalisé de façon assez fiable par les patients eux-mêmes. Ils ont fait remplir un auto questionnaire à 405 patients consécutifs consultant un rhumatologue pour une rachialgie chronique évoluant depuis plus de trois mois et ayant débuté avant l’âge de 45 ans. Ce questionnaire comportait 8 questions classiques sur les caractéristiques de la rachialgie. Les items recueillis permettaient ensuite de savoir si les patients répondaient à chacun des principaux systèmes de critères de rachialgies inflammatoires (critères de Calin, de Berlin et de l’ASAS). Les patients étaient ensuite vus par un premier rhumatologue qui ne devait évaluer que le caractère inflammatoire ou pas de la rachialgie sans connaissance d’aucune autre donnée, puis par un rhumatologue qui évaluait complètement le patient et retenait ou ne retenait pas le diagnostic de spondyloarthrite axiale. La sensibilité du caractère inflammatoire de la rachialgie évaluée par le patient pour le diagnostic de spondyloarthrite axiale variait de 74 à 86 % en fonction du système de critère construit ; la spécificité, elle, n’était que de 18 à 31 %. Surtout, le degré d’accord entre les patients et les rhumatologues était similaire à celui observé entre les deux rhumatologues. L’ensemble paraît donc montrer que l’auto-évaluation du caractère inflammatoire d’une rachialgie chronique par le patient peut permettre une identification précoce des patients « suspects » d’avoir une spondyloarthrite axiale et devant consulter un rhumatologue.
Poddubnyy D et al. Abstract 2062
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