L’étude MEASURE 1 a montré que le sécukinumab, anticorps monoclonal totalement humanisé ciblant IL-17A, diminuait les signes et les symptômes cliniques de spondylarthrite ankylosante, avec des bénéfices toujours perceptibles à 2 ans. Des résultats en terme de progression structurelle spinale à l’origine de l’ankylose vertébrale tant redoutée ont été présentés à l’ACR 2015.
L’analyse a porté sur la progression entre les semaines 0 et 104 des lésions vertébrales cervicales et lombaires, observée sur des clichés latéraux digitalisés et mesurée en utilisant le mSASSS. La lecture effectuée centralement était faite par 2 radiologues ne connaissant ni le bras d’allocation des patients, ni
l’ordre de réalisation des clichés.
Tous les patients initialement randomisés vers les deux bras sécukinumab (75 ou 150 mg SC toutes les 4 semaines après la phase d’induction par 10 mg/kg IV à 0, 2 et 4 semaines) ainsi que ceux initialement randomisés vers le bras placebo qui avaient ensuite reçu le sécukinumab (75 ou 150 mg SC toutes les 4 semaines) à partir de la semaine 16 (traitement de secours pour les non-répondeurs ASAS20), ou à partir de la semaine 24 (modification systématique de traitement prévue dans le protocole pour les répondeurs ASAS20) ont été inclus dans cette analyse pour autant que l’on dispose de clichés radiographiques nécessaires.
Pas de progression radiographique dans 80 % des cas
Les modifications par rapport à l’état initial (Δ
Il n’a été constaté aucune progression radiographique dans environ 80 % des cas et les Δ0-104 moyens constatés sont extrêmement faibles de l’ordre de 0,30 ± 2,53 sur une échelle allant de 0 à 72. Ils sont légèrement plus élevés chez les sujets initialement randomisés vers le bras placebo, chez les hommes, les sujets initialement porteurs de syndesmophytes et ceux ayant des taux élevés de CRPhs.
En comparant ces résultats à d’autres données issues d’études d’intervention ou d’observation, les investigateurs avancent prudemment la possibilité d’une moindre progression structurelle avec le sécukinumab.
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